Saturday, May 3, 2008

L'HITOIRE DU SOLDAT




"L’Histoire du soldat" est une pièce musicale composée par Igor Stravinski en 1917 sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz pour trois acteurs (le soldat, le diable et la princesse) et sept instrumentistes (violon, contrebasse, basson, cornet à pistons, trombone, clarinette et percussions). Elle est postérieure aux grands ballets stravinskiens et précède sa période néoclassique. Le musicien est alors réfugié en Suisse du fait de la révolution russe, et Diaghilev, lui-même exilé, ne peut guère l'aider. Il est alors présenté à Ramuz par le chef d'orchestre suisse Ernest Ansermet.

L'œuvre comporte plusieurs courts tableaux dont certains sont inspirés de diverses danses : tango et même ragtime. Une suite pour piano, clarinette et violon en a été extraite en 1919. Une seconde suite, respectant l'orchestration initiale, fut écrite en 1920.

La création a eu lieu le 28 septembre 1918 avec Georges Pitoëff, au théâtre municipal de Lausanne, sous la direction d'Ansermet. L'instrumentation réduite devait permettre son interprétation au cours d'une tournée dans différents villages helvétiques. Ce projet a dû être annulé au dernier moment du fait de la propagation de la grippe espagnole et la représentation suivante ne put avoir lieu qu'en 1924.

http://fr.wikipedia.org/wiki/L

L'Ensemble Orchestral Contemporain http://www.eoc.fr/
en propose une version avec un comédien-narrateur dans un décor original avec:

Céline Lagoutière: Violon
Marc Gadave: Trombone
Yi Ping Yang: Percussions
Hervé Cligniez: Clarinette
Gilles Peseyre: Cornet
Nicolas Janot: Contrebasse
Laurent Apruzzese: Basson
Comédien - Narrateur: Marc Feuillet
Mise en scène: Lili Barbier






 

ARTICLE SUR "CLASSIQUE NEWS"
http://www.classiquenews.com/vnissieux-69-maison-du-peuple-vendredi-23-mai-2008-igorstravinsky-lhistoire-du-soldat-version-chambriste-pour-7-solistes-etun-comdien-ensemble-orchestral-contemporain/

Chambrisme cynique
Les effets de scènes sont synthétiques, aux confins de l’épure comme l’action musicale ici réduite à son essence instrumentale: un violon dansant, plein d’entrain et de sarcasmes, c’est lui qui entraîne tout l’orchestre en une danse infernale. Lui répondent tour à tour ou de concert, clarinette, hautbois, trombone… avec cette maîtrise du trait incisif qui fait mouche, comme dans une eau-forte médiévale. Le seul comédien sur scène (épatant Marc Feuillet), jouant de la raucité chantante de sa voix, modulée selon le caractère convoqué, incarne tous les personnages de ce drame chambriste, d’un expressionnisme glaçant. Et souvent prise entre la pensée du soldat trop naïf et l’esprit calculateur, infiniment pervers du Diable, la performance relève d’un déploiement schizophrène, qui convainc par sa justesse théâtrale et poétique.